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Journée de la femme digitale : la gérante d’Elles et Embellie parle de l’entrepreneuriat au féminin et des technologies numériques

Modifié le : 15 avril 2021 Temps de lecture : 7 min

À l’occasion de la journée de la femme digitale ce 17 avril, Plus que pro a échangé avec Monik Bayard-Carette. Gérante depuis 2012 de Elles & Embellie, une boutique dédiée au bien-être avant, pendant et après le cancer, l’entrepreneure nous livre son témoignage de cheffe d’entreprise. À l’heure où la digitalisation s’accélère, elle aborde également l’impact des technologies numériques dans le développement de son affaire

À l’origine, qu’est-ce qui vous a poussée à devenir entrepreneure ?

« Je dirais l’envie d’autre chose, autrement. De me lancer dans une aventure humaine. »

Avez-vous rencontré des contraintes particulières pour y parvenir ?

« Oui, bien sûr, il y en a toujours. Par exemple, pour tout ce qui est administratif (URSSAF, impôts, réglementation…). Aussi, est-ce que tout est dans les clous pour le magasin ? J’arrivais avec une idée mais je n’étais pas une financière. Je connaissais mes limites et je savais que je devais être aidée. Je l’ai très bien été avec Alsace Active (https://franceactive-grandest.org/), un organisme très performant et à l’écoute qui a su m’apporter les bonnes réponses. »

Que ce soit avec vos clientes, votre équipe ou pour le conjuguer avec votre vie de famille, comment abordez-vous votre travail ?

« Quand on démarre, il faut avoir conscience que c’est 7 j/7 et 24 h/24. Cela génère beaucoup de stress, de nombreuses choses à orchestrer, il faut être disponible et se faire connaître.

En ce qui concerne la famille, il faut savoir écouter les alarmes que les proches vont essayer d’envoyer et les saisir.

Au travail, comme tout est lié à l’humain, c’est très facile. Je prends mon temps, je suis dans l’écoute et le respect de mes clientes et clients. Les femmes que je vais accompagner le sont sur le long terme. Il faut installer le dialogue, la confiance et la réciprocité. Tout est très important. Je passe en moyenne 3 à 4 heures avec une femme pour comprendre ce dont elle a besoin. Alors évidemment, il y a toujours des imprévus, mais tout est fait en souplesse et en douceur. »

Vous avez mentionné une clientèle masculine, pouvez-vous préciser ?

« Ils sont assez rares. Ils viennent parce qu’on leur a parlé de moi : ‘Elle saura t’entourer et t’encadrer’. Je reçois aussi des personnes transgenres pour leurs prothèses capillaires et mammaires. Ce sont de petites niches, mais elles existent. Il faut pouvoir les satisfaire et les accompagner. »

Comment le digital favorise-t-il, selon vous, l’entrepreneuriat féminin ?

« C’est la facilité ! Pouvoir regrouper, créer des groupes, donner des informations rapidement. C’est la facilité de rester en contact, mais aussi de se faire connaître auprès des femmes. Cela permet de tisser un lien digital en douceur et qui, à un moment, rapprochera les humains. Pour moi, c’est indispensable d’être présente parmi ces groupes et de créer un lien immédiat. »

Depuis quand avez-vous opéré une transition numérique et comment s’est-elle passée ?

« D’abord, j’ai commencé avec un ami webmaster, qui m’a appris petit à petit. J’ai fait appel à différents organismes mous et peu performants, dont je n’ai malheureusement pas toujours été satisfaite. Or, j’ai besoin de personnes dynamiques, pour voir que les choses avancent

Cela fait maintenant 2 ans que je suis chez Plus que pro, qui comprend ma logistique physique et intellectuelle. J’ai un rendez-vous mensuel, une personne joignable à tout moment et mes questions trouvent des réponses. Aujourd’hui je n’ai plus de salariée et je travaille seule. J’ai besoin d’avoir des relais pour aller ce vers quoi j’ai envie d’aller. J’utilise également Facebook et serai prochainement sur LinkedIn ».

Les connexions digitales sont de plus en plus nombreuses. Comment intégrez-vous les technologies numériques à votre entreprise pour la développer ?

« Les technologies numériques font partie de l’entreprise. Il n’y a plus le choix aujourd’hui. Je ne peux pas faire de click and collect, car mes prestations relèvent des prescriptions médicales. Je suis reconnue par la sécurité sociale. Alors je présente mon entreprise dans des plaquettes déposées dans des hôpitaux et cliniques ou lors d’échanges avec les groupes. Les personnes me contactent et j’obtiens leurs mails. Les avis Plus que pro sont également hyper importants. Ils me définissent. J’ai une façon de travailler extrêmement personnelle et c’est identifiable dans les messages. On peut même y adjoindre des photos. C’est important puisque j’ai une boutique en ligne et un espace sur la marketplace Plus que pro Shop avec des produits en vente. »

Voyez-vous une amélioration suite au déploiement de ces outils numériques ?

« Je peux toucher plus de personnes et j’ai des retours très différents. Avant, je n’étais visible que dans les hôpitaux et cliniques. Aujourd’hui, des femmes souffrant d’alopécie ont pu me trouver. Il en va de même pour les personnes transgenres. Avec les réseaux, il n’y a pas de limite au fait que j’existe. Si je suis bien référencée, je ressors rapidement dans les résultats. »

Est-ce que la mise en avant de vos services sur le web permettent selon vous de lever le tabou sur la maladie, d’aider les femmes à se sentir moins seules ?

« C’est sûr ! Une personne qui ne va pas oser se déplacer, la première chose qu’elle va faire, c’est se mettre derrière son ordinateur. Elle va assembler les réponses et avancer. Elle finit souvent par trouver un contact. Quand elles ou ils ont leurs réponses, ils viennent me voir. Cela crée du lien, des échanges et débouche forcément sur des solutions. »

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux femmes qui souhaitent se lancer ?

« La première chose à faire : croire en son idée. Ensuite, s’entourer de personnes qui ont des technicités qu’on n’a pas personnellement. Oui, il y aura des difficultés, mais la satisfaction, le plaisir et la fierté seront dominants. Une fois les outils en main, on peut se lancer et se faire confiance. Ceux que je n’avais pas au début me facilitent aujourd’hui la tâche. Il m’a fallu comprendre et m’adapter, mais j’ai réussi (site internet, réseaux sociaux, référencement de plus en plus performant). Il n’y a pas d’idées idiotes, juste des idées. »

Comme Monik Bayard-Carette, vous avez un projet de reprise ou de création d’entreprise ? Vous dirigez une entreprise et cherchez à développer son e-réputation ? Laissez votre potentiel s’exprimer ! Rejoignez un réseau d’entreprises mu par le goût du travail bien fait, en phase avec les technologies numériques de son temps !

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