C’est LA grande mode du jardinage bio depuis quelques années, après avoir longtemps été utilisé surtout par quelques adeptes de la première heure : le compost envahi appartements et maisons, pour le plus grand bonheur des plantes. Car le compost, ce « terreau » naturel issu de la décomposition des déchets organiques, permet à la fois d’enrichir la terre, nourrir les plantes et réduire la quantité de déchets. Facile à faire pour qui a un peu de patience, le compost repose néanmoins sur un certain équilibre. Voici 7 conseils pour bien faire son compost.
Ne pas mettre n’importe quoi !
La première des astuces pour faire un bon compost, c’est de ne pas mettre n’importe quoi dedans. Tout d’abord, on ne met que des déchets organiques : on ne met jamais de plastique, nylon, etc. (ni cuir, ni tissu…). Ensuite, on ne met pas de déchets animaux (gras de viande, bouts de viande, etc.). En revanche, on peut y mettre les coquilles d’œuf et même les coquilles d’huîtres (si elles sont au préalable broyées/pilées). On peut également mettre les os de poulet séchés et pilés.
Équilibrer les déchets noirs et les déchets verts
La fabrication du compost repose sur la décomposition des déchets organiques, en s’appuyant sur des bactéries et des champignons. Or, pour que ces bactéries et ces champignons fassent leur travail, vous allez avoir besoin de substances carbonées (les déchets noirs : feuilles mortes, branchages broyés, mouchoirs en papier, cartons de rouleaux de papier toilette, etc.) et d’azote (les déchets verts : déchets de cuisine, produit de la tonte, etc.). Idéalement, votre compost doit compter autant de l’un des types de déchets que de l’autre.
Trier les déchets
Le principe, en particulier au jardin, est donc de faire des tas différents, ou d’utiliser plusieurs bacs. Vous utiliserez ainsi un bac pour stocker les déchets noirs (feuilles mortes, branchages broyés, etc.), un bac pour votre compost (vous pouvez ainsi mélanger chaque apport vert avec des déchets noirs) et un bac pour retourner le compost et ainsi garantir son aération.
Aérer et humidifier le compost
Car l’aération du compost est primordiale pour garantir la bonne décomposition des déchets organiques. En effet, un compost trop tassé générera une décomposition anaérobie qui va dégager de mauvaises odeurs et ralentir le compostage. Le principe est donc de retourner régulièrement le compost pour le mélanger et l’aérer.
De la même manière, un compost doit rester humide. Il faut donc de temps en temps tâter la surface du compost. Si elle est sèche, n’hésitez pas à arroser un peu (avec l’eau de pluie, évidemment, si vous avez installé des récupérateurs !).
Utiliser des lombrics
Spécialement créés pour les jardiniers d’appartement, les lombricomposteurs ont la cote ces dernières années. Et pour cause : leur principe est de reposer sur la digestion des déchets par des vers plutôt que sur la décomposition des déchets par des bactéries et champignons. Très efficaces, les lombricomposteurs permettent de générer suffisamment de compost pour la plupart des jardins de balcon ! Pour ceux qui ont un jardin : inutile de se préoccuper de ce type de solution; votre compost attirera les lombrics déjà présents dans la terre qui viendront compléter l’action des bactéries et champignons.
Être patient
C’est enfin le dernier conseil : dans un jardin, au printemps et en été, un bon compost équilibré, suffisamment humide et bien aéré met 3 à 6 mois à se faire. En automne et en hiver, dans des conditions optimales, on passe à 6 à 9 mois. Il suffit donc que les conditions ne soient pas parfaites pour allonger de quelques mois le processus. Soyez donc patient !
Et évidemment, vous pouvez solliciter l’expertise et l’outillage d’un jardinier pour s’occuper de votre compost : il pourra broyer lui-même les végétaux issus de la taille, sélectionner ceux qui peuvent être compostés et aérer régulièrement la préparation. Enfin, il l’utilisera pour nourrir les plantations.
Avec Plus Que Pro, sélectionnez votre artisan sur la base de ses avis clients pour partir en toute confiance !