Vous vous êtes sans doute rendu compte que votre supermarché ne vous proposait plus de sacs plastiques depuis plusieurs mois ? Et pour cause : voilà l’un des impacts les plus visibles pour les particuliers de la loi biodiversité, adoptée définitivement le 20 juillet au Sénat. Mais cette loi change aussi quelques autres petites choses pour les jardiniers amateurs. Tour d’horizon de ces changements.
Les espèces exotiques envahissantes
Qu’il s’agisse d’animaux, de plantes terrestres ou de plantes aquatiques, les espèces exotiques ont toujours attiré les esthètes de tous poils, qu’ils soient amateurs de faune ou de flore. Le problème est que bon nombre de ces espèces exotiques sont invasives… et dangereuses. Dangereuses non pas forcément pour l’homme, mais pour la biodiversité.
Car de la même manière que l’eucalyptus, importé par les colons dès le 18ème ou le 19ème siècle, a pompé les réserves d’eau naturelles d’Afrique du sud, nos écosystèmes peuvent être grandement perturbés par l’apparition d’espèces étrangères. Soit elles ne rencontrent pas de prédateurs et, par leur vigueur, envahissent des espaces entiers, détruisant des écosystèmes existants, soit, prévues pour des conditions climatiques plus dures, elles se délectent de la douceur de notre climat. Dans un cas comme dans l’autre, les dégâts peuvent être importants, et parfois irréversibles, sur la biodiversité.
Voici pourquoi les 37 espèces suivantes sont désormais interdites à la détention et à la vente :
- Baccharis à feuilles d’arroche
- Berce de Perse
- Berce Sosnowski
- Cabomba de Caroline
- Faux arum
- Grand lagarosiphon
- Grande camomille
- Hydrocotyle fausse-renoncule
- Jacinthe d’eau
- Jussie à grandes fleurs
- Jussie rampante
- Kudzu
- Myriophylle du Brésil
- Renouée perfoliée
- Coati roux
- Ecureuil à ventre rouge
- Ecureuil fauve
- Ecureuil gris
- Grenouille taureau
- Ibis sacré
- Mangouste de Java
- Muntjac de Reeves
- Ragondin
- Raton laveur
- Tamia de Sibérie
- Tortue de Floride
- Corneille de l’Inde
- Erismature rousse
- Frelon asiatique
- Ecrevisse américaine
- Ecrevisse de Californie
- Ecrevisse de Louisiane
- Ecrevisse des marais
- Ecrevisse virile
- Perche soleil
- Pseudorasbora
Les produits phytosanitaires
Malgré les protestations des députés LR, le Conseil Constitutionnel a validé l’interdiction, au 1er septembre 2018, de l’utilisation des pesticides contenant des substances néonicotinoïdes, avec possibilités de dérogations jusqu’en 2020.
Aussi, d’ici peu, le plus célèbre des herbicides, par exemple, ne devrait théoriquement plus être utilisé ni vendu d’ici 2018 ou, au plus tard, 2020, de même que bon nombre des pesticides actuels.
N.B. : le saviez-vous ? Une macération d’orties dans de l’eau pendant quelques semaines donne un purin d’ortie très efficace pour éloigner de nombreux nuisibles tout en enrichissant la terre en azote, ce qui favorise la pousse des plantes. A bon entendeur…
Une taxe sur l’huile de palme
Petite anecdote pour terminer cet article : pour contrer timidement et à sa manière l’explosion de l’huile de palme dans nos assiettes (et ses effets à la fois sur notre santé et sur la biodiversité, en Indonésie notamment) la loi prévoit qu’une taxe supplémentaire sur les aliments industriels contenant de l’huile de palme soit créée. Pourquoi pas…
Bref, concernant le jardin, vu l’évolution de la loi en faveur de la biodiversité, l’idéal est de solliciter un jardinier professionnel qui saura vous recommander des plantes et traitements phytosanitaires adaptés à votre jardin et respectueux de la nature.
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