Plusieurs interventions existent pour la taille de vos arbres. La taille douce, ou raisonnée, consiste à accompagner l’arbre dans son évolution naturelle en tenant compte de certaines contraintes. A l’inverse, la taille sévère et ponctuelle est une intervention mutilante pour le végétal dont la santé est fortement dépréciée.
Zoom sur la taille douce des arbres
La taille douce combine données naturelles (forme, âge, santé) et contraintes extérieures (sécurisation des personnes, hauteur de passage de véhicules…). L’objectif de la taille raisonnée est multiple : favoriser une croissance harmonieuse, contrôler les dimensions, rehausser les branches basses, éliminer les branches mortes. La taille douce des arbres démarre dès la plantation, ce qui permet, une fois que la hauteur de tronc voulue est atteinte, de laisser le végétal s’exprimer librement.
Notez que le développement d’un arbre passe par trois stades. Durant sa jeunesse, il faut surveiller le bon développement du bourgeon terminal, l’arbre devant se déployer de façon pyramidale, dominé par une flèche. Arrivé à maturité, le sommet du houppier s’arrondit et les ramifications s’étoffent. La taille doit donc s’intéresser aux branches vigoureuses, écarter les branches secondaires ou mortes et favoriser la pénétration de la lumière et du vent. Lorsque l’arbre vieillit ou dépérit, les pousses périphériques se tarissent : c’est la descente de cime. Il faut alors privilégier les repousses les plus dynamiques, et alléger certaines branches.
Certaines erreurs sont donc à éviter. Ne reprenez pas des coupes anciennes nettes qui auraient pour conséquence de rompre les barrières physico-chimiques naturelles mises en place par le végétal. Ne curez pas les cavités pour évacuer l’eau accumulée, car ces dernières constituent une protection. Enfin, ne remplissez pas ces cavités avec du ciment, ce qui alourdit la structure, rigidifie le tronc et constitue un danger pour le bûcheron ou l’élagueur professionnel.
Zoom sur la taille sévère des arbres
La taille sévère, autrement appelée drastique, engendre un phénomène de pourriture du bois central ce qui fragilise la structure de l’arbre et lui apporte des problèmes de cicatrisation. La taille sévère rend l’arbre plus vulnérable aux attaques parasitaires, gêne grandement la circulation des hormones de croissance et des sèves. Cette technique est donc à bannir pour les arbres adultes, sauf si la sécurité des personnes et des biens est engagée.
La taille drastique ne doit pas faire mourir l’arbre mais chercher à éliminer les branches cariées. Mieux vaut respecter certaines règles incontournables : ne pas enlever plus de 30 % de la couronne, ne pas tailler trop fortement les branches principales, couper en biais pour stimuler la circulation de sève, respecter le col et la ride de la branche.
Notez qu’il n’est pas simple de remédier à une taille sévère, car les rejets de l’arbre poussent de manière anarchique tandis que les branches ayant subi une mutilation sont plus lourdes et sont susceptibles à moyen terme de pourrir. Mieux vaut s’assurer de la solidité des branches porteuses avant toute intervention, et prendre contact avec un professionnel expérimenté et fiable.