Au moment de la taille de l’arbre, et de son élagage, l’attention doit être portée sur l’aptitude du végétal à cicatriser. En effet, l’arbre étant un être vivant, la taille et l’élagage mal réalisés peuvent provoquer, à plus ou moins long terme, le pourrissement de son pied, ce qui obligerait à l’abattre.
La cicatrisation de l’arbre en quelques mots
A l’instar de l’épiderme chez l’être humain, l’arbre parvient à cicatriser ses plaies. Cependant, le processus diffère, car le végétal ne crée pas de tissus, mais recouvre ceux touchés par une infection ou une blessure. C’est le rôle du cambium, une couche de cellules qui se trouve sous l’écorce, et qui assure la constitution du tissu cicatriciel. Si le cambium est agressé, la cicatrisation ne se fera pas, ou insuffisamment. Grâce à une coupe nette sans chicot, l’élagage tient compte de ce processus, en ne se préoccupant que des branches déjà arrachées ou infectées. Toutefois, l’épaisseur de ces branches ne doit pas dépassée 3 à 6 cm.
Comment prévenir une bonne cicatrisation de l’arbre ?
Afin de réduire les risques de prolifération d’éléments pathogènes dans l’arbre, il faut absolument diminuer les zones exposées. Pour ce faire, taillez la branche concernée au niveau du col et de la ride, en préservant le bourrelet constitué. Veillez à enlever l’écorce détachée ou morte, car les lambeaux sont de parfaits abris pour les insectes xylophages. L’ablation de ces parties endommagées nécessite de couper jusqu’à l’écorce ferme, en nivelant les bords pour, là encore, ne pas créer de minuscules retenues d’eau ou de réceptacles à débris. Continuez par ailleurs d’entretenir des conditions saines pour que l’arbre puisse cicatriser dans le temps. Ces opérations peuvent être effectuées toute l’année, à l’exception de la période d’éclosion des bourgeons, au printemps, ou durant la chute des feuilles, en automne. Sachez que la capacité de cicatrisation dépend aussi de l’essence de l’arbre. Ainsi, le pourrissement est plus rapide pour un bois tendre que pour un bois dur, hormis le pommier ou le sorbier qui sont considérés comme des bois précieux.
Les produits de cicatrisation : une idée pertinente ?
Le choix de produits de cicatrisation, passant par l’application notamment de goudron, de pansements, ou bien de peinture, peut partir d’un bon sentiment. Cependant, le traitement des plaies n’est jamais réellement abouti. L’arrêt de la prolifération des éléments pathogènes est faible, rendant cette solution peu efficace. Il faut reconnaître malgré tout que certains produits assurent une certaine accélération de la cicatrisation, en asséchant les bords de la plaie. Cette action est limitée dans le temps, efficiente surtout les deux premières années. Retenez qu’un arbre en bonne santé dispose naturellement des armes pour répondre à ces attaques. Il parvient à dresser des barrières physico-chimiques, en sécrétant des substances antiseptiques, et en compartimentant la plaie, pour éviter, ou au moins ralentir, la progression du pourrissement. De plus, si l’élagage n’entraine pas de plaies trop conséquentes ou trop nombreuses, l’arbre parvient à cicatriser grâce à l’émission d’un bourrelet protecteur.
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