Si les jardins à la française, japonais ou exotiques sont sans conteste les plus connus, les jardins de curé constituent également un style de jardin singulier. Son nom indique son origine : un emplacement à proximité des presbytères sur lequel poussent les légumes et les fruits dont se nourrissaient les curés de la paroisse.
Jardin de curé : quelles spécificités ?
Fortement influencé par le jardin romain, lui-même héritier des jardins grec et persan, un jardin de curé se définit avant tout par un espace clos, au sein duquel sont mélangés des fleurs et des légumes de grande variété. On y trouve en effet des plantes simples, des plantes traditionnelles, des plantes condimentaires, et des plantes non sophistiquées.
L’organisation d’un jardin de curé respecte plus ou moins rigoureusement un plan carré foisonnant, généralement bordé par du buis. Il s’identifie dans une sorte de fouillis organisé, les fleurs s’agençant avec les légumes, tandis que les senteurs et les couleurs forment une savante combinaison visuelle et olfactive. Les arbres présents sont essentiellement des arbres fruitiers, voire des arbustes fleuris, dont les rameaux constituent d’ailleurs de splendides bouquets.
Jardin de curé : que trouve-t-on ?
Un jardin de curé rassemble de nombreux végétaux traditionnels, associés à des plantes désuètes, généralement embaumantes. On citera par exemple des fleurs annuelles telles que les nigelles, les soucis, les capucines, et autres cosmos. Elles sont accompagnées de diverses fleurs vivaces comme des pivoines, des lys de la Madone, des phlox… A ces fleurs s’ajoutent des roses anciennes parfumées et des arbustes fleuris type forsythia et viorne boule de neige.
Dans la catégorie des légumes et des plantes potagères, le jardin de curé réunit aussi bien des tomates que des choux, des salades que des aubergines, de la rhubarbe que des oignons... La création d’un potager n’est malgré tout pas obligatoire. Il est parfaitement possible de faire pousser simplement quelques rames de haricots et quelques pieds de cucurbitacées. Notez que les plantes aromatiques telles que l’estragon, le persil ou bien la ciboulette, ont toute leur place dans un jardin de curé.
Autres indispensables : les fruits. Le jardin de curé possède au minimum des fraisiers et des framboisiers auxquels s’additionnent de la vigne, des arbres en cordons et en palmettes. Des pruniers aux pommiers en passant par des cerisiers et autres poiriers : il est possible de créer sa propre composition en fonction des attentes et des goûts !
Enfin, le jardin de curé participe pleinement à l’instauration d’une ambiance sereine pour laquelle les parfums et les couleurs sont essentiels. On trouve ainsi régulièrement des seringats, de la glycine, des petits œillets de poète, voire des lys et des lilas.
Bon à savoir
L’entretien d’un jardin de curé est prioritairement donné aux éléments du potager. Les fleurs sont volontairement livrées à elles-mêmes. Notez que cette mixité végétale favorise la biodiversité, notamment le développement d’une microfaune animale. Or, cette dernière facilite l’entretien par un processus naturel qui évite de recourir aux produits chimiques.