Chauffage-Climatisation

Chauffage : quelle énergie choisir ?

Modifié le : 06 novembre 2015 Temps de lecture : 5 min

Que ce soit en construction ou en rénovation, le choix de l’énergie de chauffage est déterminant à la fois pour le confort, le budget initial et le budget de chauffage… et l’environnement. Car si les énergies fossiles sont peu chères, ce sont aussi les plus polluantes et les moins renouvelables. A contrario, les énergies renouvelables (le bois en particulier) impliquent d’éventuels surcoûts à l’installation et/ou plus de manutention, donc moins de confort. Voici quelques critères pour bien choisir son énergie de chauffage.

Présence ou non d’un raccordement au réseau de gaz

Si votre maison n’est pas raccordée au réseau de gaz naturel ou si le raccordement au réseau coûterait très cher, la question est réglée de ce point de vue : il ne vous reste plus qu’à choisir entre électricité, gaz en citerne, fioul ou bois (granulés ou bûches). Avant d’aller plus loin, précisons de suite que si la maison est mal isolée, l’électricité est à abandonner tout de suite, sauf si vous préférez payer votre chauffage plutôt que partir en vacances : l’électricité est la plus chère des énergies de chauffage et n’a de pertinence que dans les maisons bénéficiant d’une isolation thermique très élevée.

Pour choisir entre bois, fioul et gaz, il va falloir répondre à encore quelques questions.

Existence ou non d’une cuve à fioul ou d’une citerne à gaz

Est-ce qu’il existe déjà une cuve à fioul ou une citerne à gaz ? Si c’est le cas, votre choix dépendra fondamentalement de vos engagements écologiques. Car le fioul reste aujourd’hui l’énergie qui, dans ce contexte, offre le meilleur compromis coût/confort… si votre maison est bien isolée ! Si la maison est mal isolée, le bois bûche est l’énergie la moins chère. Si la maison est très bien isolée, le bois reste le moins cher… mais demande beaucoup de manutention : il faut alimenter la chaudière à bûche au moins tous les 3 jours, voire tous les jours. Le fioul en revanche ne demande qu’un remplissage par an !

S’il n’existe pas de citerne ou de cuve, il faudra alors en créer une (ce qui peut représenter des coûts considérables et demande de la place) ou opter finalement pour le bois bûche ou les granulés.

Possibilité de créer un silo à granulés (et budget en adéquation)

Pour les chaudières à granulés, plusieurs solutions existent :

  • Les chaudières avec réservoir intégré : ces réservoirs, petits silos, peuvent contenir de 75l à 300l de pellets et permettent ainsi une bonne autonomie de la chaudière. Les modèles les plus confortables offrent une autonomie d’une semaine. En revanche, il faut acheter les granulés en sacs, ce qui coûte plus cher, ou créer un silo pour une alimentation manuelle.
  • Les chaudières alimentées automatiquement par un silo à granulés et un système d’aspiration ou une vis sans fin. Mais ces solutions exigent des travaux importants : il faut pouvoir créer le silo et installer le système permettant l’acheminement des granulés vers la chaudière.

Le gros problème des granulés est le surcoût considérable par rapport à une chaudière à combustible classique. Ce surcoût n’est amortissable que si la maison est mal isolée. Si elle est très bien isolée, la chaudière à granulés n’est pas rentable, elle est simplement écologique. C’est donc un choix politique plus qu’économique.

Qualité de l’isolation de la maison

On le voit, la qualité de l’isolation est déterminante dans le choix de l’énergie de chauffage :

  • Maison mal isolée : fioul, bois bûche ou granulés
  • Maison parfaitement isolée : toutes les énergies se valent, sauf l’électricité qui ne doit être qu’un appoint à une autre énergie moins coûteuse

Organisation de la maison

Dans des cas très particuliers, il est possible d’opter pour une solution mixte potentiellement très avantageuse. En effet, dans une maison très bien isolée, sur deux étages par exemple, il est alors possible de chauffer l’étage de vie (salon, salle à manger, cuisine) par un poêle (à bois ou à granulés) à convection d’air chaud puis d’installer dans les chambres et la salle de bains des radiateurs électriques à inertie pour apporter, ponctuellement, un complément de chauffage en cas de grands froids. Cette solution est extrêmement économique… mais n’assure pas généralement la production d’eau chaude qui devra donc être effectuée par un ballon thermodynamique ou un ballon électrique (ou du solaire thermique évidemment).

Pour faire le point sur l’énergie la plus pertinente dans votre situation, le plus simple et le plus performant est de solliciter les conseils d’un professionnel qui saura vous accompagner dans vos réflexions, en vous présentant les avantages et inconvénients de chaque énergie et qui saura vous indiquer laquelle convient le mieux.

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