Que ce soit en neuf ou en rénovation, le chauffage au bois a de plus en plus la cote auprès des particuliers. Mais qui dit chauffage au bois… dit cheminée, et donc conduits de cheminée. Or, la pose et la mise en œuvre des conduits de cheminée (en neuf ou en tubage) respectent des règles très strictes qui déterminent la sécurité de l’habitation. Le point sur les conduits de cheminée.
Créer un conduit de cheminée en neuf
Créer un conduit de cheminée en neuf (ou en rénovation, mais sans utiliser un conduit existant) est une opération assez simple et relativement rapide. En effet, on part de la sortie de cheminée puis l’on redescend petit à petit vers la cheminée ou le poêle. Ainsi, la pose d’un conduit de cheminée s’opère sur 2 niveaux : la sortie de toit et le conduit de cheminée dans la traversée des combles.
- La sortie de toit doit idéalement être fabriquée en usine pour une mise en œuvre simple garantissant l’étanchéité ;
- Dans le cas contraire, il est impératif de procéder au traitement de l’abergement ainsi créé.
- La sortie de toit doit être fixée à la charpente pour résister à des vents de 150 km/h.
- Il faut vérifier que la distance entre le conduit de cheminée et le bois de charpente est supérieure à 8cm !
- C’est le DTU 24.1 qui régit la mise en œuvre du conduit de cheminée
Dans le cas où le conduit, passant dans des pièces de vie, doit être dissimulé, on utilisera, pour créer la gaine technique/l’habillage, des matériaux classés M1 (correspondant au classement européen B à A2, c’est-à-dire bénéficiant d’un traitement ignifuge), voire des matériaux incombustibles.
On utilise toujours un diamètre de conduit de cheminée supérieur ou égal au diamètre de la sortie de l’appareil de chauffage au bois.
Concernant le tubage de conduits existants
Le tubage de conduits existants est assez simple à mettre en œuvre mais répond à des normes techniques et de sécurité assez strictes. En effet, le conduit de cheminée étant primordial pour la sécurité anti-incendie, il est impératif de rester vigilant et consciencieux !
Ainsi, le conduit existant doit absolument être vérifié :
- Il doit être étanche ;
- Il doit être vide (il ne doit pas comprendre de bistre ou de goudrons !) ;
- Il doit être stable ;
- La sortie de cheminée doit dépasser le faîtage de 40 cm, sans quoi, il faudra le rehausser ;
- Au maximum, il ne doit pas présenter plus de 2 dévoiements (coudes) pour un angle total maximal de 90°, chaque dévoiement ne devant pas avoir un angle de plus de 45°.
- Il doit être situé au minimum à 10 cm des bois de charpente ou de tout autre matériau combustible.
Si le conduit de cheminée existant ne répond pas à ces exigences de sécurité, il est alors impossible de le tuber : il faut créer un nouveau conduit de cheminée pour garantir la sécurité de l’habitation ! Les conduits de tubage doivent ensuite respecter certaines normes (180 mm de diamètre pour un foyer ouvert ou un foyer fermé pouvant être utilisé ouvert ; 150 mm pour un foyer fermé ou un poêle).
Dans le cas où l’on utilise un conduit rigide, les éléments du conduit sont fixés un à un avec des colliers de serrage spécifiques. Quand on utilise un conduit flexible, ce dernier doit être d’un seul tenant.
Voilà entre autres pourquoi l’intervention d’un professionnel expérimenté et formé est importante. C’est aussi la garantie de bénéficier de la garantie décennale. Pour choisir un artisan, regardez sur Plus Que Pro la liste des entreprises proches de chez vous et choisissez votre professionnel sur la base des avis de ses clients !