Construction

Futuriste et écologique : l’habitat participatif, c’est quoi ?

Modifié le : 07 juillet 2016 Temps de lecture : 3 min

Encore confidentiel en France, l’habitat participatif prend néanmoins de l’essor ces dernières années, notamment à l’initiative de certaines villes et d’associations. Le principe : porter, à plusieurs, sans passer par un promoteur, un projet collectif d’habitation qui comprend d’un côté des parties privatives, de l’autre des commodités collectives. Écologique, alternatif, performant et créant du lien social, l’habitat partagé a de beaux jours devant lui. Zoom sur cette pratique inhabituelle.

Le principe de l’habitat partagé

Imaginez un terrain donné, en ville par exemple. Sur ce terrain, en passant par des promoteurs, individuellement, des particuliers pourraient créer 3 villas. Au lieu de cela, imaginons un groupe de citoyen, 12 familles par exemple, qui achètent ce terrain ensemble, se passent de promoteur, et construisent un grand habitat participatif de 13 logements accolés. Chaque logement est indépendant, mais la construction intègre salles de jeux, salle des fêtes, buanderie et chambres d’amis… en mode partagé.
Si ces habitants d’un nouveau genre étaient passés par un promoteur, la construction leur aurait coûté aussi cher… pour un habitat moins performant. Car les 5% à 15% d’économies qu’ils ont réalisés en se passant de promoteur, ils les ont dépensés en choisissant des matériaux plus performants, plus écologiques et en boostant les performances énergétiques du bâtiment. In fine, entre l’achat du terrain et la construction d’un logement partagé quasi passif, chaque famille aura déboursé en moyenne 250 000€ pour une maison en ville avec jardin… et une relation quasi communautaire avec ses voisins.
C’est ce qui s’est passé à Saint-Etienne par exemple, mais aussi à Grenoble, à Toulouse, Montreuil, Lille, Strasbourg et bien d’autres communes de plus petite taille, au cours de ces dernières années.

Habitat participatif et loi ALUR

La loi ALUR, face aux difficultés rencontrées par ces rebelles de la construction pour mener à bien leurs projets, a été pensée de manière à les favoriser, à aider le développement de cette forme pas si nouvelle d’habitat collectif.
Ainsi, désormais, il existe deux nouvelles formes juridiques permettant à l’habitat participatif de voir le jour :

  • La coopérative d’habitants ;
  • La société d’attribution et d’autopromotion.

Le détail de fonctionnement de ces deux formes juridiques est un peu complexe mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’il existe aujourd’hui un cadre légal permettant non seulement de favoriser ce type de projet, mais aussi de sécuriser l’investissement des acteurs.
L’habitat participatif ne correspond évidemment pas à tout le monde : il implique une acceptation du principe de partage, une proximité avec ses voisins et une volonté de participer à une forme d’habitat plus sociale et écologique. Néanmoins, il faut garder en tête que l’habitat partagé ne tire en aucun cas un trait sur la vie privée et l’intimité ! Simplement, plutôt que de posséder en propre certaines commodités, elles sont partagées.

Si vous êtes séduit par le concept et que vous aussi vous avez un projet de construction d’habitat partagé, n’hésitez pas à solliciter le réseau Plus Que Pro pour trouver le constructeur qui donnera vie à ce projet.

A lire également : Comment sécuriser son habitat ?

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