Isolants minces, PMR, IMR, thermo-réflectifs, radiants, etc. les termes ne manquent pas pour désigner ces isolants minces qui qui ont largement séduit, depuis plusieurs années déjà, de nombreux particuliers attirés par la faible épaisseur de ces isolants d’un genre particulier. Et pourtant, offrant des performances thermiques extrêmement faibles et des performances acoustiques nulles, ces isolants, s’ils présentent d’indéniables intérêts dans certaines conditions, exigent une pose rigoureuse, professionnelle et répondant à des normes précises. Le point sur les isolants minces.
Isolants minces : définition
On désigne par le terme d’isolant mince (ou PMR, IMR, isolant thermo-réflectif, etc.) une superposition de couches d’isolant (feutre animal, mousse polyéthylène, etc.) comprise entre deux couches d’aluminium ou d’un matériau aluminisé. En d’autres termes, c’est une sorte de sandwich dont les couches extérieures sont réfléchissantes et étanches.
Performances thermiques et acoustiques des isolants multicouches
Séduisants par leur très faible épaisseur, les isolants minces présentent des caractéristiques thermiques extrêmement faibles. En effet, l’isolation thermique est par définition apportée par l’épaisseur de l’isolant ; l’inertie étant, elle, apportée par sa masse. Or, légers et très minces, les isolants PMR présentent des caractéristiques thermiques en conséquence.
Selon l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), posé dans des conditions optimales, c’est-à-dire associé à deux lames d’air stables, constantes, sans contact avec l’extérieur et de même épaisseur, un PMR de 2 cm d’épaisseur offre les mêmes caractéristiques thermiques qu’un isolant d’entrée de gamme de 6 cm d’épaisseur, soit, environ, 2 m².K/W (en effet, les isolants de lambda 30 offrent aujourd’hui des performances thermiques extrêmement élevées pour des épaisseurs réduites). Cependant, l’étude de l’ADEME précise que la moindre erreur dans la pose fait chuter de manière considérable les performances de l’isolant mince.
Dans quel cas utiliser un isolant mince ?
Il apparaît donc que l’isolant mince, s’il ne peut remplacer un isolant classique, peut toutefois trouver un intérêt dans plusieurs situations :
- Isoler une pièce non chauffée sans perte excessive de surface ;
- Compléter un isolant traditionnel pour atteindre un seuil de performance thermique plus élevé, en l’utilisant comme pare-vapeur (dans ce cas, il faut alors veiller absolument à maintenir une lame d’air en sous-face pour éviter la condensation et, in fine, la détérioration du bâti ainsi que le développement de moisissure) ;
- Isoler une pièce pour laquelle on ne souhaite pas atteindre les performances énergétiques exigées par la RT 2012 ;
- Isoler un chauffe-eau ;
- Etc.
Une pose exigeante
Avec un isolant mince, la moindre erreur de pose se traduit par une chute importante des performances thermiques et, en isolation de combles, par un risque de condensation très élevé, qui pourrait nuire tant au bâti qu’à la qualité sanitaire de l’air intérieur. Il est donc primordial, quand on souhaite utiliser un isolant mince, de faire appel à un professionnel compétent, sérieux et tenu à jour des évolutions des matériaux et techniques.
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