Isolation

Comment isoler une maison ancienne ?

Modifié le : 26 décembre 2024 Temps de lecture : 7 min

Des murs en pierres épaisses, des poutres apparentes, des chiens-assis élégants : les maisons anciennes possèdent un charme indéniable et recèlent de trésors architecturaux. Mais au quotidien, elles peuvent aussi s’avérer être des gouffres énergétiques. L’isolation, en particulier, constitue un défi de taille car il s’agit de concilier l’efficacité thermique à l’authenticité de la façade. Si vous vivez dans une maison bâtie avant les années 1970, il est fort probable que son isolation ne soit pas au niveau des normes actuelles. Suivez le guide et nos conseils en isolation pour comprendre comment isoler votre maison ancienne tout en respectant son cachet.

L’intérêt de l’isolation dans une maison ancienne

Contrairement aux constructions modernes, les maisons anciennes n’ont généralement pas été conçues avec des préoccupations énergétiques en tête. En fonction de l’âge du bâti, la chaleur s’en échappe facilement à travers le toit, les murs, les fenêtres et le sol. Résultat : des factures de chauffage élevées en hiver et des intérieurs qui peuvent vite devenir des fournaises en été.

Une bonne isolation permet de :

  • réduire les déperditions de chaleur : l’air chaud s’échappe moins en hiver, ce qui diminue la consommation d’énergie ;
  • améliorer le confort thermique : un bien immobilier bien isolé garde une température stable quelle que soit la saison ;
  • faire des économies : moins de chauffage en hiver et moins de climatisation en été, c’est une diminution du montant des factures énergétiques ;
  • valoriser le patrimoine : une maison ancienne correctement isolée voit sa valeur croître sur le marché immobilier.

Les professionnels du bâtiment spécialisés dans l’isolation peuvent vous aider à définir les zones à isoler prioritairement.

L’isolation des murs : par l’intérieur ou par l’extérieur ?

Les murs sont l’un des principaux points de déperdition de chaleur. Selon le type de maison que vous possédez et les contraintes esthétiques et de confort, deux solutions s’offrent à vous : l’isolation par l’extérieur (ITE) ou par l’intérieur (ITI).

L’isolation par l’extérieur (ITE) : la plus efficace

L’ITE par l’extérieur consiste à envelopper la maison d’une couche isolante. Elle est à privilégier lorsque cela est possible puisqu’elle supprime quasiment tous les ponts thermiques (ces zones où la chaleur s’échappe plus facilement). De plus, elle n’a pas d’incidence sur l’espace intérieur, ce qui est un avantage considérable dans les zones géographiques où les mètres carrés sont précieux.

L’ITE possède néanmoins deux inconvénients majeurs :

  • un coût généralement plus élevé que l’isolation par l’intérieur ;
  • la modification de l’aspect extérieur de la maison, ce qui est un problème pour les bâtiments classés ou situés en zone protégée.

L’isolation par l’intérieur (ITI) : la plus courante

L’ITI est souvent choisie lorsque les propriétaires souhaitent préserver l’aspect extérieur de la maison ou lorsqu’ils sont contraints par certaines règles d’urbanisme. L’isolation par l’intérieur consiste à poser une couche isolante (laine de verre, laine de roche, polyuréthane, etc.) sur les murs intérieurs, généralement avec un pare-vapeur pour éviter les problèmes d’humidité.

Elle n’a pas que des avantages car :

  • elle réduit la surface habitable dans la maison ;
  • elle présente le risque de créer des ponts thermiques au niveau des jonctions entre les cloisons et les murs extérieurs.

L’isolation de la toiture : la priorité des priorités

Selon la plupart des études, on estime qu’environ 30 % des déperditions de chaleur se font par le toit. Si votre toiture est mal isolée ou pas isolée du tout, vous chauffez littéralement l’air extérieur !

En fonction de la configuration de votre maison, deux possibilités s’offrent à vous :

  • l’isolation des combles habitables : les isolants peuvent être mis en place sous les rampants (sous la pente du toit). On utilise généralement des isolants comme la laine de verre, la laine de bois ou la laine de roche, posés sous une ossature métallique ou en bois. Quant aux murs pignons, ils peuvent être isolés avec une laine de verre, par exemple ;
  • l’isolation des combles perdus (inhabitables) : l’isolation se fait directement sur le plancher des combles. Dans ce cas, la laine soufflée ou un autre isolant est souvent posé en vrac, ce qui permet de combler efficacement tous les espaces.

Conseil pratique : profitez de travaux de réfection de toiture pour renforcer ou installer une isolation performante. Cela vous évitera des travaux coûteux à l’avenir.

L’isolation du sol : à ne pas négliger

Même si le plancher est souvent considéré comme une source de déperdition thermique moindre par rapport aux murs ou à la toiture, il ne faut pas pour autant l’occulter. Surtout si, comme de nombreuses maisons anciennes, vous possédez un vide sanitaire ou une cave.

Le plancher bas

L’isolation du plancher sur vide sanitaire ou sur cave consiste à poser une protection thermique directement sous le plancher. Des plaques rigides, comme le polystyrène expansé ou extrudé, sont généralement utilisées. Cette solution est idéale en hiver puisqu’elle permet d’éviter que le froid ne remonte du sol.

Directement sur terre

Dans le cas d’un plancher sur terre-plein, la technique consiste à mettre en place un isolant sous une chape flottante. La barrière thermique la plus couramment utilisée pour cela est le polyuréthane.

Les fenêtres : ouvertes aux quatre vents

Remplacer ses fenêtres peut représenter un investissement important. Mais c’est aussi un moyen très efficace de réduire drastiquement les déperditions de chaleur. Le double vitrage, voire le triple vitrage dans certaines régions froides, est indispensable pour bénéficier d’un confort thermique optimal.

Le choix des fenêtres neuves

Les ouvertures anciennes, souvent en simple vitrage, sont de véritables passoires thermiques. Leur remplacement par des modèles récents en double vitrage, avec un coefficient de performance thermique Uw inférieur à 1,4 W/m².K, permet d’améliorer l’isolation thermique et acoustique.

Restaurer les menuiseries anciennes

Si vous préférez conserver le cachet de vos fenêtres en bois, vous pouvez envisager la pose de survitrage. Bien que moins efficace thermiquement, cette option permet d’ajouter une seconde vitre sans modifier la fenêtre existante.

La ventilation : des détails qui changent tout

Dans une maison ancienne, l’humidité peut constituer un vrai enjeu de santé. En bloquant les échanges d’air entre l’intérieur et l’extérieur, vous risquez de créer des problèmes de condensation précipitant l’apparition de champignons et de moisissures. C’est pourquoi il est essentiel de veiller à disposer d’une bonne ventilation mécanique.

La VMC simple flux

Elle extrait l’air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bains, buanderie) et le renouvelle avec de l’air neuf, souvent insufflé par les bouches d’aération des fenêtres.

La VMC double flux

Plus performante mais aussi plus coûteuse, la VMC double flux récupère la chaleur de l’air extrait pour réchauffer l’air entrant, ce qui améliore encore l’efficacité thermique de la maison.

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