Alors que les nouvelles constructions doivent être BBC, il existe une autre norme, beaucoup moins usitée car beaucoup plus exigeante, mais aussi beaucoup plus économique : c’est la maison passive. Le principe : une maison qui n’a pas besoin d’être chauffée. Comment est-ce possible ? Les maisons passives à la loupe.
Maison passive : définition
La définition d’une maison passive est simple : c’est une maison qui « ne fait rien », c’est pour cela qu’elle est « passive ». En clair, cela signifie qu’elle n’a pas besoin d’installation de chauffage.
Pour ce faire, elle s’appuie évidemment sur une isolation renforcée, l’absence de ponts thermiques, une étanchéité à l’air parfaite, la récupération des calories du logement, une ventilation optimale, une conception lui permettant de récupérer les calories extérieures en hiver et de s’en protéger en été… mais aussi des appareils électroménagers économes en énergie.
Voilà pourquoi la construction d’une maison passive exige une étude thermique préalable, une construction extrêmement pointue et l’utilisation de matériaux de grande qualité ainsi que, bien souvent, l’intervention d’un architecte ou d’un bureau d’études pour concevoir la maison. Egalement, une maison passive dispose de fenêtres de grande qualité, intelligemment disposées, et d’une VMC double-flux à récupération d’air chaud.
Maison passive : quelles exigences ?
Il n’existe pas de norme en France concernant les maisons passives. Seule la RT2012 est opérante pour l’obtention du label BBC, bien moins exigeant que les standards exigés par l’institut Passivhaus, l’institut allemand à l’origine du concept.
Celui-ci fixe ainsi des critères garantissant une maison passive :
- Un besoin de chauffage inférieur à 15kWh/m²/an, soit 1 500 kWh/an pour une maison de 100 m² !
- Une étanchéité à l’air n50
- Une consommation d’énergie primaire inférieure à 120 kWh/m²/an, soit environ 44 kWh/m²/an pour une maison à l’électrique, sans énergies renouvelables.
Maison passive : quel prix ?
Bien évidemment, vous vous posez légitimement la question du prix des maisons passives. Et bien sûr elles sont plus chères : de meilleurs matériaux, l’intervention d’un architecte ou d’un bureau d’étude, une construction de grande qualité, etc. Tous ces éléments font grimper la facture. Ainsi, l’on considère que la construction d’une maison passive peut coûter entre 15% et 25% de plus qu’une maison «conventionnelle, hors terrain.
Néanmoins, ce surcoût initial est à mettre en relation avec les économies réalisées sur le long terme : en vous permettant de ne pas avoir ni à chauffer en hiver ni à rafraîchir en été, la maison passive vous permet de réaliser des économies considérables sur le long terme. Si vous construisez pour la vie, alors le pari est intéressant.
Maison passive ou maison positive ?
Reste la question des maisons positives, ces maisons qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Sur le papier, l’option est séduisante. Certes. Le problème c’est que, bien souvent, les maisons dites positives produisent certes plus… quand cela n’est pas nécessaire, typiquement en été. Au cours des autres saisons, elle ne consomme certes pas ou peu, mais ne produit pas ou peu non plus. Et là, le surcoût n’en vaut pas souvent la chandelle !
N’hésitez pas à discuter de votre projet de maison passive avec un architecte ou un bureau d’étude recommandé par ses clients grâce au système Plus Que Pro d’avis vérifiés : ce système garantit votre satisfaction.