Au fil du temps, les murs intérieurs d’une maison peuvent s’abîmer. Les petits accidents du quotidien, l’usure des matériaux, les aléas structurels… Tous ces paramètres peuvent entraîner l’apparition de taches de toutes natures (humidité, salissures…), mais aussi de fissures, de décollements de peinture, etc. Petit à petit, les revêtements se défraichissent.
Dans certains cas, le problème est plus profond encore : le bâtiment dans son ensemble n’est plus en phase avec les normes de construction actuelles. On pensera notamment aux vieilles bâtisses dont l’isolation thermique ou phonique est insuffisante pour ne pas dire inexistante.
C’est là, à la croisée des chemins entre optimisation énergétique et renouveau esthétique que se pose parfois la question d’une rénovation des murs intérieurs. Que l’on souhaite donner une seconde jeunesse à sa décoration ou rénover ses murs en profondeur, plusieurs solutions existent.
Soyez au clair sur vos objectifs
C’est l’un des conseils en travaux de rénovation les plus évidents, mais il est bon de rappeler qu’avant de démarrer la rénovation d’un mur intérieur, il est primordial de clarifier le contexte et la finalité de vos travaux. S’agit-il d’un projet à vocation purement esthétique ? Cherchez-vous à améliorer les performances thermiques d’une pièce en particulier ? Est-ce que vos travaux sont motivés par des questions de nécessité : murs trop dégradés, insalubrité ? Peut-être même est-ce tout cela à la fois qui vous pousse à vous lancer dans de tels travaux ?
Quoiqu’il en soit, des réponses à ces questions dépendront le déroulement de votre projet, son délai de mise en œuvre et bien entendu son budget.
Avant de démarrer : diagnostiquez l’état du mur
Pour organiser et planifier au mieux vos travaux de rénovation, il convient d’analyser l’état actuel de vos murs intérieurs. Il est dès lors nécessaire de les examiner pour déterminer les actions à entreprendre et les matériaux à prévoir.
Plusieurs situations peuvent se présenter :
- Mur abîmé par des fissures ou trous (causés par des mouvements du bâtiment, des impacts, etc…)
- Problèmes d’humidité : taches sombres, peinture cloquée, présence de moisissures
- Décollement de l’ancien revêtement mural : papier peint ou peinture qui s’écaille
- Mur mal isolé (pouvant avoir un impact en termes de consommation énergétique, de confort thermique, mais aussi en termes de salubrité : un mur trop froid peut favoriser la condensation et l’apparition de taches, moisissures…)
Vous vous lancez ? Préparez la surface
Pour que vos travaux puissent aboutir à un résultat de qualité et durable, il convient de démarrer sur une base saine. De celle-ci dépendra notamment l’adhérence des nouveaux matériaux. Ainsi, votre mur intérieur doit être parfaitement préparé :
- Si besoin, retirez l’ancien revêtement (tapisserie, papier peint…). Vous pouvez vous aider de produits adaptés (décolleur papier peint) et d’outils dédiés (décolleuse vapeur, spatules, etc.)
- Grattez toutes les revêtements friables ou dégradés : peinture qui se décolle, plâtre qui s’effrite, jusqu’à retrouver une surface saine
- Rebouchez les fissures et trous à l’aide d’un enduit de rebouchage. Vous pouvez opter pour des produits « prêts à l’emploi » ou des enduits à préparer par adjonction d’eau. Attention toutefois : choisissez un enduit adapté à la nature du mur et à la profondeur des trous ou fissures.
- Poncez la surface pour éliminer les aspérités et autres imperfections, jusqu’à obtenir un rendu lisse et uniforme ;
- Dépoussiérez et lessivez le mur avec un produit adapté : savon noir, cristaux de soude, etc.
Choisissez le bon revêtement pour rénover votre mur intérieur
En fonction de l’état de votre mur et de l’effet que vous recherchez, différents revêtements muraux peuvent être envisagés.
La peinture : une solution simple et efficace

La peinture est généralement privilégiée pour rénover les murs en bon état ou légèrement abîmés. Elle offre une large palette de couleurs et de finitions. Si votre projet prévoit une remise en peinture, vous pourrez choisir parmi les produits suivants :
- Peinture acrylique : facile à appliquer, résistante, elle est également plus saine pour votre intérieur et pour l’environnement. Elle peut être appliquée dans toutes les pièces de la maison.
- Peinture glycéro : étant plus résistante à l’humidité, on a tendance à la privilégier dans les pièces humides, telles que la cuisine ou la salle de bains. La peinture glycérophtalique est simple à appliquer mais émet de fortes odeurs. Il convient donc de s’équiper en conséquence et de bien aérer la pièce durant les travaux.
Le papier peint ou la toile de verre : pour masquer les défauts

Dans certains cas, une simple remise en peinture ne saurait suffire à redonner une seconde jeunesse à un mur, notamment lorsque celui-ci présente des imperfections certes minimes en termes de relief mais réparties sur l’ensemble du support.
Dans une telle situation, on optera généralement pour un revêtement mural :
- Toile de verre : idéale pour recouvrir un mur abîmé, elle est résistante et peut être peinte
- Papier peint intissé : simple à poser, il peut être uni ou à motifs. Le papier peint est privilégié lorsque la dimension « décorative » tient une grande place dans le projet de rénovation.
Toile de verre et papier peint permettent de retrouver une surface plane, donnant ainsi un rendu neuf à votre mur.
Avoir un mur parfaitement lisse : zoom sur l’enduit

Il faut parfois se rendre à l’évidence : toile de verre et / ou peinture ne sont pas la panacée face à un mur trop dégradé. Aussi, dans des situations extrêmes, c’est l’ensemble de la surface qu’il convient d’uniformiser avant d’envisager de repeindre votre mur ou de l’habiller avec un revêtement.
En pareille circonstance, votre choix devra se porter en priorité sur l’enduit. Il s’emploie lorsque l’on souhaite combler et recouvrir des impacts, fissures et autres irrégularités.
L’application d’enduit peut s’aborder de deux façons :
- En préparation d’autres travaux : on pensera notamment aux enduits de rebouchage ou de lissage. Ils sont recommandés si vous souhaitez retrouver une surface de mur lisse, sans la moindre aspérité, en prévision d’une pose de revêtement ou d’une mise en peinture.
- En tant que produit de finition : il s’agit d’enduits qui apportent de la texture mais aussi un effet esthétique. Ainsi, enduit à la chaux, tadelakt ou stucco permettent de compenser les imperfections d’un mur tout en apportant un rendu très qualitatif.
Même si les enduits modernes sont conçus pour être toujours plus simples à appliquer, leur mise en œuvre demande un certain coup de main et parfois un outillage spécifique. Que l’on se rassure toutefois : de tels travaux restent accessibles aux bricoleurs de tous niveaux.
Lambris et panneaux muraux : une alternative élégante

Vous ne souhaitez pas consacrer trop de temps à reboucher les trous et fissures de votre mur ? Vous doutez de pouvoir améliorer son esthétique avec de la peinture ou du papier peint ?
Peut-être pourriez-vous l’habiller de manière originale tout en boostant ses caractéristiques thermiques et phoniques ?
Vous pouvez dès lors vous orienter vers la pose de lambris et de ses dérivés :
- Lambris en bois : chaleureux et naturel, il s’adapte à toutes les pièces
- Lambris PVC : résistant à l’humidité, parfait pour une salle de bains
- Panneaux muraux décoratifs : effet pierre, béton ou brique pour une ambiance moderne
Les lambris peuvent se fixer de différentes manières : par système adhésif, par clips, directement sur des tasseaux de bois… Là encore, un tel chantier reste accessible au plus grand nombre.
Quand rénovation rime avec amélioration
Outre l’aspect esthétique, une des raisons pouvant motiver la rénovation d’un mur intérieur est d’améliorer ses performances techniques. Ainsi, dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie, vouloir optimiser l’isolation thermique d’une pièce ou d’un logement peut vite devenir une priorité. Ce faisant, l’isolation phonique des lieux s’en trouve elle aussi renforcée.
Un chantier d’isolation des murs par l’intérieur peut s’envisager sous différents angles. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte :
- Le niveau de performance thermique ou acoustique recherché
- La nature du mur existant : béton, parpaing, brique rouge, structure bois ?
- La pièce concernée : s’agit-il d’une pièce de vie ou d’une pièce humide (salle de bains, cuisine…) ?
Une fois ces points clarifiés, votre rénovation pourra démarrer selon les modalités adéquates :
- Ajout d’un isolant mince sous papier peint ;
- Ajout de panneaux de liège ou de fibres de bois ;
- Doublage de mur : la technique la plus contraignante à mettre en œuvre mais aussi celle qui apporte les meilleurs résultats. Elle consiste à recouvrir le mur existant avec une cloison de plâtre posée sur ossature métallique. Cette technique permet d’intercaler une couche d’isolant (laine de verre, laine de roche…) entre le mur à rénover et la plaque de plâtre. C’est une approche optimale pour quiconque souhaite profiter d’un mur qui ne laisse plus passer le froid ou l’humidité.
On retiendra que rénover un mur intérieur demande un diagnostic précis, une vision claire des objectifs ciblés et un choix éclairé quant à la meilleure méthode pour les atteindre. De la peinture au lambris, en passant par la toile de verre ou le doublage de mur, chaque solution présente des avantages qu’il convient de mettre en lien avec les bénéfices recherchés. Si certains des travaux recommandés ici sont à la portée de tous, il reste parfois préférable de s’adresser à une entreprise de rénovation Plus que pro pour les projets plus ambitieux : l’assurance de profiter d’un résultat irréprochable, tant sur le plan technique qu’esthétique.