Dans un contexte politique mouvementé, le gouvernement a réussi à publier in extremis les nouvelles règles concernant Ma Prime Rénov’ pour 2025. Voici un décryptage des changements majeurs qui impacteront vos projets de rénovation, selon les retours des professionnels de la rénovation.
Un sursis pour les passoires thermiques
Bonne nouvelle pour les propriétaires de logements énergivores : contrairement aux craintes initiales, les propriétaires de passoires thermiques (DPE F ou G) pourront continuer à bénéficier de Ma Prime Rénov’ pour des travaux simples jusqu’au 1er janvier 2026, et non 2025 comme initialement prévu.
Les rénovations « mono-gestes » préservées
Les statistiques de l’Agence nationale pour l’habitat sont révélatrices :
- 172.878 dossiers déposés pour des rénovations simples
- 70.601 demandes pour des rénovations globales
Ce maintien des aides pour les travaux uniques représente une victoire pour de nombreux ménages, même si certains experts en conseils en rénovation préconisent toujours une approche globale.
Baisse des aides pour le chauffage au bois
Un changement significatif concerne les aides pour les équipements de chauffage au bois. La baisse a été limitée à 30% au lieu des 50% initialement prévus, mais impactera tous les profils :
Pour les ménages très modestes :
- L’aide pour une chaudière à granulés passe de 7000 à 5000 euros
- Le taux de financement par l’État baisse de 70% à 50%
Nouveau calcul pour les rénovations globales
Les ménages aisés verront également leurs aides diminuer pour les rénovations globales :
- Baisse de 30% à 10% pour un gain de deux classes énergétiques
- Réduction de 35% à 15% pour un saut de trois classes
Malgré ces ajustements, le dispositif Ma Prime Rénov’ reste un levier essentiel pour la rénovation énergétique, avec une demande qui a atteint un pic au troisième trimestre 2024. Les propriétaires ont désormais une visibilité claire sur ces évolutions, permettant une meilleure planification de leurs travaux de rénovation.