Electricité

Comprendre le classement énergétique de son logement

Modifié le : 08 septembre 2015 Temps de lecture : 4 min

E, c’est le classement moyen des logements français ! Autant dire qu’on est loin de la grande performance énergétique des bâtiments BBC. Orientation du logement, surfaces vitrées, type de fermetures, isolation, type de chauffage, présence ou non d’énergie renouvelable : le classement énergétique dépend de nombreux facteurs et une note moyenne n’est pas forcément signe de consommation excessive. Explications sur le diagnostic de performances énergétiques et le classement de son logement.

Qu’est-ce que le DPE ? Comment l’étiquette est-elle calculée ?

Le diagnostic de performance énergétique est un audit d’un logement permettant de procéder à un classement énergétique de ce logement, la fameuse étiquette énergétique (oui, la même que sur les réfrigérateurs). L’objectif de ce classement énergétique est de permettre une estimation de la consommation… qui ne dépend pas seulement du classement, de la note, mais aussi des éléments permettant de réaliser la note ! Dans un autre volet, le DPE permet également de dégager une étiquette « pollution » permettant une estimation des émissions de gaz à effet de serre.

Le kilowattheure équivalent pétrole par mètre carré et par an : c’est l’unité de mesure de l’énergie primaire consommée par le logement pour produire le chauffage et l’eau chaude.

Or, en France, la moyenne est de 250 KWH ep/m²/an ; voilà pourquoi le classement moyen des logements français est E ! D’ici à 2020, les objectifs du Grenelle de l’environnement sont clairs : une moyenne nationale à 150 KWH ep/m²/an. D’ici à 2050, ce classement moyen devra être ramené à 50 KWH ep/m²/an.

Et pour information : seuls les bâtiments répondant aux exigences de la RT 2012 peuvent être classés en A… ce qui est le cas de seulement 1% des logements français ! Car pour être en A, il faut une isolation thermique répondant à la RT2012 (fenêtres, murs, plancher et combles) ainsi qu’une source d’énergies renouvelables dans le logement (chauffe-eau solaire, poêle à granulés/bois, etc.).

Problème 1 : le DPE peut se fonder (notamment dans les appartements) essentiellement sur… les factures de chauffage des 3 dernières années ! Dès lors, si vous avez effectué des travaux de rénovation énergétique depuis moins de 2 ans, votre DPE pourra rester catastrophique alors même que votre logement est performant !

Problème 2 : le même logement, isolé de la même manière, aura une note moins bonne s’il est chauffé à l’électrique (même avec des radiateurs électriques très performants, économes en énergie, etc.) que s’il est chauffé au gaz naturel… Par exemple, si un logement est classé B en étant chauffé au bois, le même logement sera sans doute classé C avec un chauffage au gaz et D voire E avec un chauffage électrique. En cause : un facteur spécifique utilisé dans le calcul de la consommation d’énergie primaire qui est fortement en défaveur de l’électricité.

Comment analyser le classement énergétique de mon logement ?

Vous le voyez, il faut pouvoir analyser précisément l’étiquette énergétique de son logement pour ne pas se faire tromper par une note, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Le mieux est de vérifier sur facture la consommation réelle d’un logement, ou d’analyser a minima les recommandations : tout classement énergétique se termine par des recommandations pour l’améliorer. Et c’est peut-être là que se situe l’information la plus importante.

Faire le point avec un maître d’œuvre, un spécialiste de la rénovation énergétique, un plâtrier RGE ou toute autre personne RGE est la meilleure manière d’analyser les performances énergétiques de son logement pour déterminer les postes de travaux éventuels à prévoir.

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