Domotique

La livraison par les drones

Modifié le : 12 septembre 2016 Temps de lecture : 3 min

Cadeau très en vogue au moment des fêtes de fin d’année, le drone est en passe de devenir un jouet pour très grands enfants. Néanmoins, cet aéronef télécommandé est autant un outil militaire, qu’une innovation mise au service du commerce. C’est notamment le cas quand certaines sociétés envisagent de faire du drone, un mode de transport de livraison à domicile.

Livraison par drone : réalité ou vue de l’esprit ?

Se fera-t-on un jour livrer des fleurs, des médicaments, ou encore des pizzas à domicile grâce à des drones ? L’idée futuriste ne l’est plus tout à fait. En 2021, les spécialistes prédisent la présence dans le ciel de plus de 800 000 appareils, employés pour la livraison.

Les exemples qui vont en ce sens se multiplient, le plus évocateur étant celui du géant Amazon. Dès 2013, le mastodonte américain lançait le projet Prime Air. L’idée était de transporter, sans pilote, des colis pesant jusqu’à 2,2 kg, à livrer au domicile des particuliers en moins d’une demi-heure. Google n’est évidemment pas en reste avec son Projet Wing. Le concept est de transporter des colis par drones, lâchés dans des boites motorisées, à l’adresse de destination.

Sur le continent asiatique, le japonais Rakuten cible la livraison par ces multi-rotors de boissons et d’encas, lors des prochains Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020. Le leader chinois Alibaba expérimente lui la livraison par hélicoptères télécommandés. Force est de constater que les ambitions pour les drones ne risquent pas de s’atténuer dans la prochaine décennie.

Des obstacles réglementaires et technologiques

La livraison par drones n’est pas pour autant acquise. Soucieux des questions de sécurité, les gouvernements encadrent de manière drastique l’usage des drones. Ce n’est qu’en 2016 que les vols ont été autorisés aux Etats-Unis. Le vol des drones commerciaux y demeure soumis à d’importantes limitations réglementaires. Ainsi, le vol hors-vue est interdit, le pilote devant conserver son engin dans son champ visuel. En France, la question est également débattue, suite aux récents survols de centrales nucléaires, dont les pilotes n’ont pu être identifiés.

Sachez aussi que les concepteurs de drones doivent faire face à des obstacles technologiques de taille. Par exemple, un drone ne peut voler plus d’une heure, sauf à installer plusieurs batteries. Or, ces lests supplémentaires réduisent d’autant le poids des colis potentiellement transportables, donc la durée de transport. D’un objectif d’une heure, on passe à 30 minutes, ce qui correspond à une zone de 16 km autour des entrepôts.

Il ne faut pas non plus omettre le problème de collision qui se pose avec les bâtiments, les arbres, les câbles électriques, etc. Si des systèmes de détection d’obstacles progressent, grâce à des capteurs de plus en plus sophistiqués, la problématique des obstacles en mouvement, tels que des oiseaux ou des ULM, reste en suspens. Dernière question : quid des zones urbaines peuplées ? Les phases d’expérimentation sont pour l’heure cantonnées aux zones rurales peu peuplées.

Si la livraison par drones n’est plus une idée fantaisiste, plusieurs facteurs limitent pour l’heure sa mise en place.

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