Tout le monde a déjà vu des doubles fenêtres et/ou du survitrage, dans des vieilles maisons en particulier. Et pour cause : pendant longtemps, les fenêtres double vitrage (a fortiori triple vitrage) n’existaient pas. Et à leurs débuts, ces fenêtres n’offraient pas une isolation thermique tellement supérieure au survitrage notamment. Peu coûteux, pratique, facile à mettre en œuvre et assez performant, le survitrage peut encore néanmoins dépanner. Principes, conseils : faisons le tour du survitrage de fenêtre.
Survitrage : deux méthodes
Il existe principalement deux méthodes de survitrage de fenêtres, l’une étant plus performante que l’autre :
- Le film de survitrage ;
- Le verre de survitrage.
Dans le premier cas, on se contente de plaquer un film plastique contre la vitre. En limitant l’effet de paroi froide et en imposant un obstacle entre l’air de la pièce et la vitre, on limite la transmission de calories de l’air de la pièce à la vitre, et donc les déperditions thermiques. Rappelons en effet que les pertes de chaleur des pièces se font à cause du rayonnement du verre ! C’est pour cette raison que le double vitrage à isolation renforcée intègre une couche intercalaire ET une couche de gaz entre les deux vitrages !
Dans le second cas, le survitrage « classique », on vient appliquer un second vitrage que l’on fixe sur le cadre de la fenêtre. On enferme ainsi une couche d’air entre les deux vitrages (l’air est isolant) et on limite donc les possibilités de rayonnement du vitrage intérieur (généralement le survitrage).
Survitrage : quelles performances ?
Il n’existe pas réellement de données pour évaluer les performances du film de survitrage. D’expérience, on sait néanmoins que ce genre de solution améliore un peu le confort en limitant l’effet de paroi froide.
Sur le survitrage classique en revanche, on dispose de plus de données. Comme vous le savez, la RT2012 prévoit que les fenêtres doivent avoir un coefficient de déperdition énergétique de 1,3 au maximum. Plus ce coefficient est élevé, moins la fenêtre est isolée.
Une fenêtre en simple vitrage a, environ, un coefficient Ug de 6 environ tandis qu’un double vitrage simple offre un coefficient Ug en moyenne de 2,8 ou 3. Avec un survitrage, on réussit à obtenir un coefficient Ug de 3 à 3,5 environ. C’est donc certes nettement plus élevé qu’un double vitrage à isolation renforcée, mais à peine plus qu’un double vitrage simple et bien moins qu’un simple vitrage. Le bénéfice est donc réel… pour un coût très réduit !
Survitrage : les points à surveiller
Le survitrage est donc une solution performante, c’est acté. Néanmoins, il est un aspect qui doit être pris en compte, c’est l’état de la menuiserie. En effet, une grande partie des déperditions de chaleur peut provenir de la non étanchéité à l’air des menuiseries : raccords entre le dormant et la maçonnerie, fissures dans les cadres (notamment en bois), etc. Dans ces cas-là, le survitrage n’apportera qu’un bénéfice minimal !
Ceci étant dit, si votre habitation est équipée de vieux double-vitrage (années 80 par exemple), alors vous pouvez vous créer un triple vitrage avec du survitrage. Vous gagnerez sans doute suffisamment pour vous approcher des coefficients très bas des fenêtres modernes… si la menuiserie est encore en bon état !
En résumé, si vous n’avez pas de budget et que vos menuiseries sont en bon état, le survitrage peut être une excellente solution pour optimiser, à moindre coût, les performances thermiques de votre habitation.
Pensez aussi à solliciter un artisan pour vous conseiller et réaliser pour vous la pose de votre survitrage :
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