Indispensable à l’écoulement des eaux pluviales et à la préservation du bâti, les gouttières peuvent utiliser différents systèmes d’accroche (en débordement ou sur rampant) et s’installer de différentes manières. Egalement, il est important de choisir la section de la gouttière ainsi que son matériau selon des critères bien précis. Tour d’horizon de la question.
Comment fonctionne une gouttière ?
Le principe d’une gouttière est simple : située en aval de la pente du toit, elle récupère les eaux pluviales pour les conduire vers une évacuation. En fonction de la longueur de la gouttière, cette évacuation peut se faire à l’angle de la toiture ou au milieu d’un mur.
- Dans le premier cas, la pente ne va que dans un sens sur toute la longueur ;
- Dans le deuxième cas, la pente est double : de part et d’autre de l’évacuation, la gouttière dirige vers cette évacuation.
Les différents types de gouttières
Le type de gouttière le plus répandu en France est la gouttière dite suspendue, en débordement. Elle est fixée par des crochets, eux-mêmes fixés à la charpente, et est suspendue dans le vide, en débordement de la couverture. Qu’elle soit ronde, carrée ou ouvragée, elle s’appuie sur un principe simple.
La gouttière sur rampant, appelée également gouttière rampante, repose sur un principe bien différent et est généralement réservée à certains types de toitures et certaines architectures régionales particulières.
En effet, on appelle ce type de gouttière « rampante » ou « sur rampant » justement parce qu’elle est fixée aux rampants de la charpente. Elle est donc, d’une certaine manière, intégrée au bâti et non en débordement. Elle est réservée aux toits à forte pente et il s’agit généralement de gouttières régionales : Nantaise, Laval, Havraise ou Ardennaise.
Section et matériau : comment choisir sa gouttière ?
Plus que le type de gouttière, le plus important est de choisir une section de gouttière adaptée à la fois à la surface de toiture (qui a un impact direct sur le volume d’eau à évacuer) et à la région de France. En effet, selon les régions, les volumes de précipitations varient énormément :
- 858 l/m²/an en moyenne dans le Sud-Ouest ;
- 787 l/m²/an en moyenne dans le Centre ;
- 772 l/m²/an en moyenne dans l’Ouest ;
- 771 l/m²/an en moyenne dans l’Est ;
- 717 l/m²/an en moyenne dans le Sud-Est ;
- 634 l/m²/an en moyenne dans le Nord ;
- 558 l/m²/an en moyenne en Corse.
Ainsi, en règle générale, on conseille de sélectionner les sections de gouttière suivantes :
- 16 cm pour des toitures de moins de 35 m² ;
- 25 cm pour les toitures de 35 à 80 m² ;
- 33 cm pour les toitures de plus de 80 m².
Évidemment, ces sections sont à adapter en fonction de la pluviométrie de la région et, surtout, en fonction de la brutalité des averses. Même dans une région à pluviométrie faible, si les averses sont violentes et importantes, il faudra privilégier une section plus importante que la moyenne !
Quant au matériau, il dépend avant tout du budget : le PVC est peu coûteux mais a une durée de vie limitée à 15 ans en moyenne. En outre, il ne supporte que mal les grands froids. Le zinc est plus cher mais a une durée de vie de 30 ans et résiste à toutes les intempéries mais ne supporte pas l’air marin. L’aluminium laqué est cher mais cumule les avantages du zinc, sans les inconvénients, avec une durée de vie moindre avoisinant les 20 ans. Le cuivre enfin est extrêmement coûteux (et dépend du cours du matériau) mais a une longévité et une résistance exceptionnelles.
En définitive, il est fortement recommandé de solliciter l’expertise d’un professionnel pour choisir ses gouttières et garantir une installation dans les règles de l’art. Utilisez donc Plus que pro pour identifier les entreprises proches de chez vous recommandées par leurs clients via un système d’avis vérifiés certifié ISO 20252.
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